Économie et mensonge.

Pour cette dernière tribune de l’année, je voudrais vous parler d’économie et surtout du tripatouillage des chiffres, en permanence, par les politiques. Commençons par les informations que nous trouvons depuis quelques jours dans la presse économique nationale : la dette de la France, et comment elle s’est constituée, au fur et à mesure des années depuis le début de la 5ème république.

Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que la France a déjà eu des taux d’endettement bien supérieurs à celui d’aujourd’hui, ce qui pourrait prouver qu’il est possible de diminuer cet endettement. Pour preuve, en 1945, au sortir de la guerre, la dette de la France représentait environ 160% du PIB. Dans ses Mémoires de guerre, le général de Gaulle estime que cette dette équivaut à 10 années de recettes fiscales. Pour la reconstruction de la France, l’épargne des Français va être mobilisée dans des emprunts nationaux. En 1959, à l’arrivée au pouvoir, le général de Gaulle impose une reprise en main des dépenses publiques, il fait couper dans les budgets 14% des dépenses et permet ainsi de redresser les comptes publics. Il fait également augmenter les impôts des tranches marginales les plus hautes. En 1969, quand il quitte la présidence l’endettement est de 13,5%. Au décès de Pompidou, il est passé à 16% du PIB. Arrivent les années Giscard d’Estaing, et la fin des Trente Glorieuses, mais aussi du premier choc pétrolier, la dette sera finalement contenue, grâce à des taux d’intérêt bas voire négatifs, mais aussi à une inflation importante, diminuant la valeur des emprunts, pour finir à 20% du PIB. Les années Mitterrand vont commencer par une augmentation de la dette publique de 30% dans une relance de type keynésienne, de grande ampleur, qui va passer à 25% en 1982. Puis la décision de passer la retraite à 60 ans sans financement supplémentaire va aussi augmenter les dépenses et surtout créer un déficit structurel des caisses de retraite, jusque-là à l’équilibre. À la fin du 1er septennat en 1988, le taux d’endettement est de 33,5%, en 1995, à la fin du 2ème mandat, il sera de 49,5%. Il est vrai qu’il y a eu plusieurs typologies de gouvernements, de droite et de gauche, en cohabitation, pendant cette période. Néanmoins, les année Mitterrand n’ont fait qu’augmenter les impôts et créer de la dette, mais surtout ces années ont créé des dettes permanentes. Maintenant, nous voici sous la présidence de Chirac ; le Plan Juppé pour redresser les comptes publics, a un impact similaire à celui du tournant de la rigueur en 1983, la croissance est divisée par deux pour passer à 1,4% en 1996, cela fait baisser les recettes, et donc creuse le déficit. Alors arrive l’idée de la dissolution, de la perte des élections et une nouvelle cohabitation, avec une période de cinq ans avec comme chef de l’exécutif Lionel Jospin. Même s’il y a un retournement conjoncturel, la dette va passer à 63,5% du PIB à la fin de cette période. Nous sommes maintenant en 2007 avec   l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Il va mettre en place une baisse des impôts, mais la crise financière et économique de 2008 va détruire toutes possibilités de limitation de la dette, en faisant passer les déficits publics de 2,5% à 7,5%, avec une hausse des dépenses, comme le chômage de masse, augmentation des coûts de la Sécurité Sociale, liée à la baisse des prélèvements obligatoire, le coût de la dette qui augmente aussi de façon très importante à près de 55 milliards d’euros. Contrairement à ce qui a été dit, cette crise financière a été l’une des pires depuis 1929, la dette française est passée à 85% du PIB. Arrive enfin la période Hollande, même s’il n’y a pas de crise financière, il y a le problème des attentats. Néanmoins, une forme de déflation des intérêts sur les grandes institutions et les emprunts des pays, vont permettre de baisser le coût de la dette, mais celle-ci va atteindre 99,3% du PIB à la fin de son mandat, les finances publiques n’auront pas été épargnées, ce qui est le plus grave c’est que dans le même temps, les impôts ont augmenté en France de près de 5%, mettant ainsi la France en 1ère position d’imposition dans le monde. Enfin, et pour terminer, Emmanuel Macron est président de la République, alors qu’il prévoyait de maintenir la dette, la croissance plus faible que prévue et l’arrivée de la crise du Covid-19, vont détruire les bonnes volontés de l’élection. Il faut sauver l’économie et les entreprises, nous ne pouvons pas vraiment en tenir rigueur au gouvernement, car si trop d’entreprises avait disparu, la crise aurait été encore bien plus dramatique. Nous arrivons bientôt en 2022 et une nouvelle élection, la dette est actuellement d’environ à 220% du PIB.

Alors aujourd’hui, comment trouver les ressources pour réduire cette dette ? Ce n’est certainement pas par l’impôt. Nous sommes toujours sur le podium des habitants les plus imposés au monde, alors comment faire ? Aujourd’hui, la France a bien trop de fonctionnaires, ce qui a un coût non négligeable, mais elle a surtout des caisses sociales qui sont déstabilisées par du chômage de masse qui, contrairement à ce que nous dit l’INSSE, ne se réduit pas suffisamment et représente toujours environ 5,5 millions de personnes indemnisées. Une caisse de sécurité sociale déficitaire et pour laquelle rien n’est imaginé, et qui depuis la volonté de mettre en place un système d’économie et non de soins, n’a vu son déficit croître. Il est difficile de comprendre pourquoi on enlève des lits de soin et que cela ne donne aucune amélioration des finances des hôpitaux ! Enfin, des caisses de retraite en déficit structurel depuis 40 ans, et pourtant des retraités qui ne peuvent plus vraiment vivre avec leurs émoluments : il est temps de dire la vérité !

Nous devons réduire les charges de l’état, par la suppression d’un grand nombre de fonctionnaires, par la reprise en main des hôpitaux par les médecins, en supprimant les postes inutiles à leurs directions et à leurs administrations, qui sont devenus pléthoriques, jusqu’à représenter 30% des employés. Il faut retarder le départ à la retraite afin de permettre aux caisses de retraite de retrouver des marges de manœuvre, mais surtout pour redonner de meilleur traitement financier. Pour finir, il est indispensable de comprendre qu’un chômeur coûtera toujours plus cher qu’un travailleur, même s’il n’y a pas de recette au démarrage de son emploi, mieux vaut que cela ne pèse pas sur la charge des caisses sociales. 

Bonne et heureuse année 2022,

Philippe Sallanche 2021

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Tous des assassins.

En ce dernier jour avant Noël, je viens d’apprendre le décès de ma cousine et, avec mon épouse, nous sommes dévastés. Notre cousine, dont les rires résonnent encore dans notre maison, est partie pour son dernier voyage, tout ça parce qu’elle a trop écouté ces hommes politiques, ces donneurs de leçons macabres qui, en expliquant que les vaccins ne changeaient rien et qu’ils ne sauvaient pas des vies, ont pris la sienne. J’accuse aujourd’hui, par ce message, ces hommes et ces femmes, qui disent vouloir diriger un pays, expliquent qu’il vaut mieux mourir que de se faire vacciner. Ce sont des assassins, ils ont sur leurs mains le sang des victimes innocentes qui les ont écoutés.

Ce n’est pas que de la colère contre ces gens, ce n’est pas que de l’amertume qui m’attristent aujourd’hui, c’est l’incompréhension que ces messages font en ternissant la vie de tant de familles, après la mort. 

Je vous le dis, ne les écoutez plus, reprenez votre vie en main et écoutez les médecins, les chercheurs qui vous expliquent pourquoi il est important de se faire vacciner, et même si cela n’empêche pas d’avoir le Covid, il en réduit les risques de forme grave ; ce vaccin vous permet de surmonter, dans un grand nombre de cas, la maladie. La vie est la chose la plus précieuse que nous avons, ne laissons plus personne nous expliquer que nous n’avons pas d’importance, car chacun d’entre nous a de la valeur pour sa famille.

J’accuse aujourd’hui tous ces messieurs, de De Villiers à Zemmour ou encore de Mélenchon à Taubira , et tous les sbires de la même espèce, tous des extrémistes, qui pour de la politique, tuent par leurs discours, d’honnêtes gens qui ont simplement la faiblesse de croire à leurs messages mensongers pour servir leurs petits égos, sans jamais se soucier d’eux, en vérité. La politique doit normalement servir à améliorer la vie d’un pays, non à tuer les habitants, alors il est temps maintenant de les dénoncer, pas seulement pour éponger ma tristesse, mais pour sauver des vies, ici et maintenant, en France, mais aussi dans le monde. Alors oui, il y a des big-pharma, mais ces entreprises ont fait leur maximum pour trouver des solutions. Quelles sont les solutions proposées par ces politiciens malveillants ?

Prenez cinq minutes pour réfléchir : y a-t-il des pays totalitaires où les populations sont heureuses, réellement ?

Faites-vous vacciner, pour que plus une famille ne pleure un de ses membres décédés.

Je vous souhaite une bonne année, dans la joie d’une famille réunie et heureuse de l’être, chérissez vos proches, car nous ne savons pas combien de temps cela peut durer. 

La prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Nous voilà à nouveau dans la foire aux propositions.

« Demain on rase gratis ». Cette expression viendrait de l’échoppe d’un barbier où, un panneau indiquant cette phrase, restait accroché en permanence. Le barbier répondait alors à ceux qui demandaient leur rasage gratuit que c’était « pour demain ». Plus tard, c’est Coluche, annonçant son programme, qui s’engageait formellement sur un point : Demain, on rase gratis, pour dénoncer les programmes de ses adversaires à la présidentielle de 1981. Eh bien, depuis cette époque, nous avons avant chaque élection présidentielle, des tenants de ce slogan et surtout des promesses. Juste pour rappel, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. Voici quelques serments, sans oublier que celui d’un politique, pendant une élection, n’est pas plus valable que la parole d’un mastroquet, l’un et l’autre se portent garants de faux comptes.  Anne Hidalgo promet de doubler le salaire des enseignants : il y a aujourd’hui environ un million de personnels de l’Éducation Nationale, le coût de cette promesse est donc de 20 milliards d’euros par an ? Marine Le Pen et Arnaud Montebourg veulent nationaliser les autoroutes, mais voilà, ils ont fait des calculs plutôt particuliers : pour madame Le Pen, cela ne devrait pas coûter plus de 5 milliards, pour monsieur Montebourg un peu plus. Dans la réalité, le rachat aux sociétés détentrices des droits des autoroutes ne peut être inférieur, en aucun cas, à 50 milliards d’euros, et pour cause, nous sommes dans un état de droit, personne ne peut, normalement, spolier les bien d’un particulier ou d’une entreprise sans risque de voir sa décision annulée. Jean-Luc Mélenchon veut créer un million d’emplois publics ; encore 20 milliards, la France est déjà la championne du monde des emplois publics et de la dépense. Nous avons vu ce que donne l’hyper administration des hôpitaux, au rythme où cela va, nous aurons bientôt plus d’administratifs que de soignants dans les hôpitaux. Que veut vraiment monsieur Mélenchon ? Là est la vraie question. Valérie Pécresse veut baisser les cotisations sociales pour augmenter les bas salaires : encore quelques dizaines de milliards, même si je peux comprendre cette promesse, elle est complétement hors-sol, car les caisses des régimes sociaux ont déjà d’énormes problèmes de finances, et je crois bien plus à l’obligation de recherche d’emploi contre une indemnisation. Nous avons tous rencontré des personnes au chômage qui travaillent au noir et dont les recherches sont plutôt limitées. Dans un certain autre nombre de cas, j’ai même connu des cadres m’expliquer qu’ils allaient prendrent deux ans de vacances, et que les recherches ne commenceraient que dans 18 mois, alors que fait-on ? Mais dans la liste farfelue de propositions, il y en a une, de monsieur Zemmour, qui m’a étonné, surtout par son impossibilité : appliquer la “préférence nationale” en réservant, aux seuls Français, les allocations familiales, les allocations logement et le RSA. Donc les personnes qui sont en France de façon officielle, avec des cartes de séjour, ne pourraient pas en bénéficier. Eh bien, il s’agit d’une promesse impossible à tenir car contraire à la Constitution, qui donne aux gens en France, officiellement, les mêmes droits. Ce qui est le plus grave, c’est qu’aucun journaliste n’a relevé cette impossibilité technique. On se croirait revenus à la grande époque de monsieur Le Pen, dans les années 80, qui parlait déjà des années 60, comme si en 60 ans rien n’avait bougé dans notre pays et dans le monde.  

Je vais arrêter là, cette longue litanie de promesses en tous genres car nous sommes proches de l’abîme. Dans certains cas, c’est simplement une forme des plus spécieuses de malhonnêteté, et pas qu’intellectuelle. Mais dans d’autre cas, nous sommes sur des participants qui croient vraiment ce qu’ils avancent et là, pour moi, c’est encore plus grave, car cela signifie deux possibilités : la première, c’est la méconnaissance des textes de notre constitution, et c’est plutôt grave. La deuxième est la vision hors-sol des propositions et donc nous serons dans une forte désillusion ensuite. Je crois important de rappeler que la fin de la première année du quinquennat de monsieur Macron a été perturbée par les Gilets jaunes sur un sujet pour lequel il n’était pourtant pas responsable, puisque décision prise par le précédent président. Mais son problème a été de ne pas comprendre ce qui se passait : ce qui est probable, c’est le trop d’énarques autour de lui, de gens formés pour de beaux dessins intellectuels, mais aucun vraiment accroché à la réalité de la vie des Français, qui se sentent dévalorisés. Le prochain président, que ce soit lui ou un autre, devra prendre le temps de comprendre le pays pour le faire avancer.

La prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Pour mieux comprendre les COP. 2ème partie (Suite de la précédente tribune)

Ce qu’il faut comprendre, c’est que je suis persuadé qu’il y a bien un problème de réchauffement climatique. Nous sommes bien devant une difficulté et le climat est en partie déréglé. Cependant, comme depuis un certain temps, nous nous trouvons devant des organisations qui ne cherchent pas forcément des solutions, mais simplement à dénoncer des obstacles, et bien trop souvent ces organisations ne font que dénoncer : c’est le cas du GIEC. Cette organisation coûte environ six millions d’euros. Alors, vous me direz que ce n’est pas très cher, mais que va-t-il rester des rapports qu’ils produisent,  qui ne sont que dénonciation, sur des milliers de pages, de tentatives de faire pencher la balance d’un côté sans jamais regarder ce qu’il y a de l’autre côté ? Mais où sont les réelles propositions pour régler les soucis ? Peut-être noyées dans les milliers de pages et donc invisibles pour le commun des mortels ? Il y a longtemps, un homme, que je respectais beaucoup, m’a expliqué que voir un problème et l’analyser était très important, mais que le plus important était de regarder les solutions, car il y en a toujours plusieurs et le plus délicat était de trouver la bonne solution. Les hommes ont tendances à toujours regarder celui qui dénonce plutôt que regarder celui qui propose, tant la parole de celui qui dénonce est toujours plus grave et plus forte. Cependant les voix qui portent et qui trop souvent hurlent, n’ont jamais apporté de réponse à une question. Dénoncer les dysfonctionnements, c’est bien, c’est d’ailleurs ce que font les spécialistes du GIEC. Mais pourquoi à l’ONU, personne n’a compris qu’il fallait aussi créer un organisme qui serait chargé de trouver des solutions ? Je parle de vraies solutions pas de tentatives de réduire l’activité humaine, car il est vrai qu’il s’agit là de la facilité. Le GIEC c’est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Véritable référence pour les décideurs politiques, il évalue l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique ainsi que les possibilités envisagées pour atténuer le phénomène ou s’y adapter. Le GIEC, c’est près de 2500 scientifiques qui ont pris part à l’élaboration des rapports. Le 5è rapport du GIEC a ainsi été rédigé par plus de 830 auteurs. Aucun n’est d’ailleurs rémunéré par le GIEC pour son travail, le scientifique dépend toujours de son laboratoire d’origine. Les membres du GIEC n’effectuent pas de recherche scientifique mais évaluent et synthétisent les travaux menés dans les laboratoires du monde entier. Le 5è rapport synthétise par exemple 9200 études et compte entre 2000 et 3000 pages. C’est au moins 2500 de trop pour les journalistes qui, bien entendu, même s’ils lisaient la totalité du texte, ne reprendraient que des bribes du rapport et donc choisiraient quoi dire. Et en journalisme, ce qui compte, c’est le poids des mots ! En France, les écologistes nous disent par exemple de réduire le nombre d’avions, alors qu’ils ne représentent qu’environ 1% des gaz à effet de serre. Dans le même temps, les camions, eux, représentent environ 20% rien qu’en Occident. Mais par exemple en France (qui est pourtant le pays européen le mieux disant en matière de pollution au gaz à effet de serre), où sont les possibilités de transport de camions, pour de longues distances, sur des trains ? Cela devrait être une obligation, mais ce qui a empêché cette organisation, ce sont les syndicats en rendant des négociations impossibles. Alors, dommage pour le climat, nous voyons toujours des camions traverser le pays, sans d’ailleurs s’y arrêter, et polluer. Pourquoi cette proposition n’est pas reprise par les écologistes ? Difficile à dire, mais c’est totalement incohérent : pourquoi vouloir s’occuper de 1% des émissions plutôt que parler ou se consacrer aux 20% ? Et que dire des centrales électriques au charbon qui polluent encore davantage ? Peut-être par ce que cela est plus compliqué au regard du grand public, ou que cela est finalement plus fort et permet de hurler contre ces personnes qui sont dites riches ! Comme si prendre l’avion n’était permis qu’aux personnes qui en ont les moyens. Totalement absurde et contre-productif pour le climat.  

Il est temps que l’ONU, le GIEC ou encore, en France, l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) se décident à parler vrai, pour donner un espoir dans la recherche sur les solutions réelles à mettre en œuvre.

La prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Pour mieux comprendre les COP. (1er partie)

En matière de COP, et en présence d’un système mis en place par l’ONU, nous pourrions croire que nous serions devant un mécanisme qui frôlerait le parfait. Mais toutes les COP depuis celle de 1995, et ce, deux ans après la conférence fondatrice de Rio en 1992, et à commencer par la première, qui s’est tenue à Berlin en Allemagne, et qui a été organisée par Angela Merkel, n’ont jamais eu de véritables et sincères informations qui en sont sorties. En effet, depuis cette époque, que s’est-il passé ? Pour ne pas vous affoler, je ne vais pas vous citer un inventaire à la Prévert, mais simplement prendre quelques exemples d’incohérences.

Commençons par revenir sur ce qu’est l’histoire des COP, et pour mieux comprendre commençons par le commencement. Le premier intérêt collectif sérieux pour la planète se concrétise en 1972 avec le Sommet de la Terre à Stockholm. Le choix de la capitale de la Suède n’est pas anodin, il est mis en place dans les années 60 : un vaste programme politique de développement durable, la Suède étant par ailleurs considérée de nos jours comme la nation la plus « verte » du monde. Mais cela reste encore à prouver et comme le disent certains chercheurs, importer des gaz à effet de serre devrait être compté dans les valeurs à défendre et les efforts à faire. De plus, comparer des pays est particulièrement difficile : Suède 10M/H sur 528K/ km² soit moins de 20 habitants au km² versus Allemagne 83M/H sur 357K/ km² soit plus de 232 habitants au km². Comment faire une comparaison ? Les besoins et les obligations ne peuvent être les mêmes et surtout comparés, mais là, c’est encore une autre histoire, racontée principalement par la presse. Néanmoins, à cette époque, en plein âge d’or du pétrole, les temps ne sont guère aux soucis écologiques. En 1988, le Programme des Nations Unies pour l’environnement dont l’acronyme est quelque peu rebutant, le PNUE et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) créent le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le fameux GIEC. « Ce machin » comme aurait dit un certain Charles, n’est en réalité qu’un organisme mal né. L’Assemblée générale des Nations Unies approuve cette initiative. En 1990, le GIEC publie son premier Rapport d’évaluation qui regroupe plusieurs groupes de travail : Évaluation scientifique de l’évolution du climat, Incidences potentielles de l’évolution du climat ou encore Formulation de stratégies de parade. L’Assemblée générale des Nations Unies prend note des conclusions du rapport et décide d’engager des négociations en vue d’élaborer une convention-cadre sur les changements climatiques. En 1992, le GIEC publie des suppléments au premier Rapport d’évaluation : Évaluation scientifique, Évaluation des incidences potentielles de l’évolution du climat et enfin Changement climatique. La Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, nouvel acronyme imbuvable CCNUCC, est ouverte à la signature lors de la troisième Conférence des Nations-Unies sur l’environnement et le développement qui se tient à Rio de Janeiro. Et c’est justement cela et le troisième Sommet de la Terre de Rio, qu’il faudra attendre pour voir bouger un peu les lignes. Encore que le Brésil, ce pays magnifique de 200 millions d’habitants, dont soixante à soixante-dix pourcents de la population vit sous le seuil de pauvreté, aurait dû être un exemple. Toutefois, après avoir dit l’importance de conservation de la nature et de la biodiversité à Rio, le Brésil a continué à détruire la forêt primaire d’Amazonie. 196 nations, dont tous les membres de la Communauté européenne, ratifient la Convention-cadre issue du Sommet de la Terre de Rio, qui implique de se réunir chaque année afin de maintenir les efforts. Ces grandes réunions annuelles sont dénommées Conference of Parties, les fameuses COP.

La suite de cette tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Le rappel à la réalité.

Depuis le démarrage de la pandémie de Covid-19, en Chine fin 2019, et après l’information de chiffre journalier par nos gouvernants, nous sommes passés de l’attente d’un vaccin à aujourd’hui un refus, par un groupuscule de mauvais coucheurs, du passe sanitaire, et même de la vaccination chez un certain nombre de ces manifestants hebdomadaire. Les informations données par ces manifestants sont à placer dans deux grandes catégories ; ceux qui ne croient pas à cette maladie ni à sa gravité, et ceux qui partent du principe que ce sont les gouvernants qui ont fabriqué cette pandémie, soit pour mettre des puces électroniques dans le corps des populations, soit pour limiter à l’avenir les libertés des populations des pays occidentaux. Ce qui est plutôt cocasse, c’est qu’à chaque fois qu’un groupuscule, politique ou économique, veut percer, alors immédiatement il établit le principe de la volonté d’interdire des gouvernants en place ou d’atteinte aux libertés. Néanmoins, il y a des réalités que je voudrais rappeler. Dans un premier temps, c’est que cette pandémie est bien réelle. Pour que chacun comprenne bien cette réalité, voici quelques chiffres, qui sont suffisamment parlants à ce jour ;

– aux États-Unis + de 690 000 morts,

– au Brésil + de 590 00 morts

– dans l’Union européenne + Grande-Bretagne, plus de 710 000 morts

– en Russie selon les informations non vérifiables + de 200 000 morts

– en Inde + de 450 000.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’aucun pays n’échappe à cette pandémie, et que sur la totalité de la planète, nous en sommes à plus de 4,7 millions de morts. Alors même si l’on n’est pas un avocat d’Emmanuel Macron, nous ne pouvons condamner la volonté de préserver des vies en rendant la protection obligatoire, dans les lieux où le risque est le plus grand. Je peux comprendre la volonté de liberté, mais la liberté s’arrête avec la mort et surtout je peux vous montrer des personnes qui ne croyaient pas vraiment aux risques encourus et qui aujourd’hui doivent assumer le décès de proches ou de parents à qui ils ont passé la maladie et qui étaient plus fragiles, ou tout simplement avec des problèmes de santé les rendant vulnérables. Alors je le dis simplement : il est temps de se poser les bonnes questions. Vous ne pouvez pas manifester contre le passe sanitaire, ni même contre la vaccination, car ces choses sont faites pour votre protection et celle de votre famille. Il est temps de comprendre, même si vous dites ne pas avoir confiance dans ce vaccin, parce que vous ne le connaissez pas, mais que connaissez-vous d’autres vaccins ? Voire même, que connaissez-vous d’un simple médicament comme le paracétamol ? Rien si vous n’êtes pas un spécialiste de la biologie. Alors vous pouvez vous opposer à E. Macron, mais vous ne pouvez pas être contre un vaccin, je suis désolé de devoir vous le dire de façon aussi directe.

Faites-vous vacciner, un point c’est tout…

Et passons enfin à autre chose.

Prochaine tribune dans les prochains jours. Philippe Sallanche 2021

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Comment comprendre ?

Voilà au moins vingt ans qu’une de mes relations me rebat les oreilles avec la politique de la ville de Paris, sur les incohérences, sur les considérations de valeurs et de commerces, sur les petites injustices qui pourrissent la vie des Parisiens, sur les travaux dans les rues, trop souvent inutiles et désorganisés, sur l’argent des élus et sur le trop de fonctionnaires de la ville et leur invisibilité en cas de besoin. Bien sûr aussi sur la Police, qui distribue des amendes de stationnement, non pour la sécurité mais uniquement pour la caisse de la ville, et maintenant c’est la limitation à 30 km/h qui l’énerve, je pourrais même dire qui le rend fou de colère ! Au point même qu’il a dénoncé l’élection de la maire en expliquant qu’avec moins de 15% des Parisiens qui ont voté pour cette édile, elle n’a pas été élue et qu’il y aurait dû avoir une nouvelle élection. Mais voilà, depuis vingt ans, il n’est jamais allé voter, ce Parisien n’a jamais voulu se déplacer dans un bureau de vote. Et pas seulement pour la mairie, c’est pareil pour les législatives ou les présidentielles, jamais il n’est allé voter !

Et même si certains de ses arguments sont exacts et surtout frappés du coin du bon sens, et que, dans mon cas, citoyen qui n’a jamais loupé un vote, je trouve que la maire de Paris se trompe de sujet, que les écologistes actuels vont à l’encontre de la valorisation de l’économie/écologie à Paris et en France et que les problèmes qui vont en découdre seront plus graves que ceux actuels. Cela ne pourra être mesuré que le jour où nous ne pourrons plus changer et faire un retournement de tendance rapide. Comme pour l’industrie, nous devrons payer cette volonté par du chômage et la disparition de centaines d’entreprises, et pour Paris, cela sera la disparition d’un grand nombre de boutiques et de TPE/PME.

Alors je vous le demande, quel droit a-t-il de râler, de vitupérer contre une mairie, contre des lois ou même contre le président ? Car en refusant d’aller voter, il s’interdit de brailler ou de manifester, puisqu’il n’a pas participé à ce qui est le premier acte de la vie démocratique : désigner celui qu’il voudrait voir prendre la direction de la municipalité ou de la nation. Alors oui, bien sûr son champion ne serait pas forcément élu, mais avec seulement 30% de votants à Paris aux dernières municipales, nous avons atteint un point, pratiquement, de non-retour pour une démocratie moderne. Attention, ensuite c’est le début de la révolution et du risque de bataille rangée dans les rues de la capitale, ce à quoi l’édile actuelle devrait faire très attention, car elle sera la première visée.

Prochaine tribune la suite et fin dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Ils sont devenus fous ! (Suite)

Dans cette deuxième partie, je vais revenir sur les « contre-tout » permanents que nous avons en France, mais aussi dans d’autres pays : c’est devenu une sorte de sport, comme ces politiciens qui profitent de la moindre manifestation pour monter au créneau, en tête de cortège, afin d’être vus aux informations de 20h. Comme ces ex-Front National qui pensent avoir le droit de laisser mourir pour simplement faire croire qu’ils combattent les institutions et se faire passer pour les meilleurs opposants, malheureusement sans se soucier de la vie humaine et de la vie collective, toujours prompts à critiquer, mais offrant des solutions plus stupides les unes que les autres. Je voudrais simplement rappeler quelques vérités,

Première vérité : l’ARN Messager est connu et a été découvert en France, à l’Institut Pasteur, depuis plus de 60 ans.

Il nous faut revenir soixante ans en arrière, à l’Institut Pasteur à Paris ; une équipe de chercheurs, Jacques Monod, François Jacob et François Gros s’interrogeaient sur les mécanismes intervenant dans la lecture du message génétique. Leurs travaux les ont conduits à la conclusion que l’expression des gènes codant ces protéines était contrôlée par des protéines régulatrices dont l’activité dépendait de la présence du sucre. Présentés début 1961 dans un article historique, cela leur valut un Prix Nobel.

Deuxième vérité : cela fait plus de 20 ans que les recherches sur des vaccins sont en cours avec de l’ARN Messager.

L’ARN Messager, grâce auquel les premiers vaccins sont en circulation pour lutter contre la Covid-19, est une technique mise au point par Katalin Kariko dans le début des années 80. Cette biochimiste d’origine hongroise a consacré sa vie à cette recherche. Arrivée aux États-Unis, la biochimiste intègre l’université de Pennsylvanie. L’université est prestigieuse, mais les travaux de la chercheuse y sont méprisés et elle est rapidement placardisée : une femme née à l’étranger dans un univers masculin où, à la fin de certaines conférences d’experts, on lui demandait : « Où est votre superviseur ? », comme si une femme ne pouvait être capable… Preuve, s’il en était encore besoin, que la bêtise humaine se retrouve dans toutes les strates de nos sociétés et c’est vraiment très dommageable pour la recherche, mais aussi tout simplement pour la vie de tous les jours.  

Troisième vérité : s’il faut plus de dix ans pour mettre au point un vaccin, là nous en sommes à 20 ans !

Alors, comment penser que des personnes qui n’ont aucune connaissance en biologie, en médecine ou en physique, peuvent remettre en question les travaux de chercheurs en trouvant que cela a été trop vite ! Comment comprendre que, dans le pays de Pasteur, autant de personnes puissent remettre en cause la recherche. Le pire dans tout ça, c’est qu’à chaque pandémie, il y a les mêmes attitudes ; en 1796, un médecin anglais, Edward Jenner, a l’idée d’inoculer une forme de variole bénigne, la vaccine, sur un enfant pour en stimuler la réaction immunitaire. Le procédé fonctionne, mais suscite dès l’origine scepticisme et crainte. Ce fut la première obligation vaccinale, qui va susciter une opposition virulente. Les adversaires invoquent le « danger » d’injecter des produits issus d’animaux, des « motifs religieux » ou l’ « atteinte aux libertés individuelles ». Comme c’est drôle, plus de deux siècles après, nous avons les mêmes revendications, ou encore, à la fin du XIXe siècle, Louis Pasteur met au point un vaccin contre la rage à partir d’une souche atténuée du virus. Mais là encore, le procédé suscite la défiance. Pasteur est accusé de vouloir faire des profits en fabriquant la « rage de laboratoire ». Là, nous voyons que ce sont les profits qui sont dénoncés, ce qui est aussi absurde qu’aujourd’hui.

Je pourrais vous donner d’autre exemple, mais mon propos n’est pas de démontrer l’incroyable continuité des réactions des publics à travers les temps, mais bien la volonté de certains de profiter des peurs pour faire croître leurs petits business politiques personnels, comme messieurs Philipot, Ruffin ou encore Asselineau, et qui confondent volontairement nos pays démocratiques et des dictatures, alors qu’aucun d’eux n’est jamais allé voir réellement ce qui se passe dans une dictature…

Prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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Ils sont devenus fous !

Depuis le début de l’année 2020, nous sommes dans une crise sans précédent, du moins dans la mémoire collective, sachant que des grandes pandémies sont déjà arrivées en Europe et dans le monde, qu’elles ont déjà parcouru la planète avec même, pour certaines de ces pandémies, des morts par millions, qui ont même quelquefois détruit la moitié de la population de certains pays. Celle du Covid-19, ou du plus exactement du SARS-CoV-2, n’est pas une exclusivité, elle est de la teneur des épidémies majeures en tuant plus de quatre millions de personnes, faisant plusieurs centaines de millions de malades et, pour certains, avec des séquelles qui vont perdurer dans le temps. Alors comment penser que certaines personnes soient réticentes à se faire vacciner ? Car aujourd’hui, c’est le seul moyen de combattre ce fléau ; si un vaccin a pu être mis en place en très peu de temps, aucun médicament n’a pour l’instant réussi à faire reculer le virus. Le pire dans cette bataille, c’est l’attitude d’une frange de la population, qui trouve que le vaccin a été trop rapide à être mis au point, même si cette frange de la population ne sait pas de quoi elle parle en disant cela. Une autre partie pense que ce vaccin pourrait transformer notre ADN, même si ceux qui répètent cela ne savent même pas ce qu’est un ADN…  Le pire, ce sont ces médecins, ces scientifiques, qui sous couvert d’une certaine science, et alors que pour certains, ils ont fait toute leur carrière dans la science dite normale, ils dévient à l’aube de la retraite vers une forme de spiritisme béat, où tout ce qu’ils auraient fait jusque-là ne serait que tromperie, avec des phrases du type « Dans les vaccins, ce sont les adjuvants qui donnent le cancer ». Mais cela fait maintenant plus de deux siècles qu’un jour Pasteur inventa le vaccin : si cela donnait le cancer, nous le saurions depuis bien longtemps et ne vous y trompez pas, dans certains pays, ils se seraient fait une joie de détruire la réputation d’un Français.

Aujourd’hui, ils manifestent dans les rues, cassent du mobilier urbain, demandent même la démission du président et du gouvernement, pour ne pas être vaccinés. Mais que faut-il faire contre la bêtise, à part peut-être les mettre dans un village abandonné au milieu de nulle part, et les laisser mourir du Covid-19 pour voir si une certaine nourriture pourrait les aider, et bien sûr ne pas les accepter dans un hôpital, pour ne pas prendre le risque qu’on les vaccine en douce ?

Mais ne vous y trompez pas, la folie a rattrapé la sphère politique. par exemple, à Paris, où aujourd’hui la maire a décidé que l’économie n’avait plus aucune importance et qu’il fallait tout casser sous couvert d’écologie. Je vais vous donner un simple exemple : dans une petite impasse, proche d’une grande gare parisienne, la mairie a décidé de fermer l’impasse aux voitures, sans bien sûr demander au riverains leurs avis, ni d’ailleurs prendre seulement quelques minutes pour expliquer aux entreprises présentes dans l’impasse les raisons de cette décision ! Le résultat est depuis une forme de catastrophe. D’abord, les personnes déposant des gens pour prendre le train sont maintenant en double fille sur le faubourg, sur les côtés de la gare, car bien entendu, le devant de la gare a déjà été sacrifié il y a une petite année. Ensuite, comme les cars ont des difficultés à passer, il y a des klaxons toute la journée et une partie importante de la soirée, les habitants eux n’ont plus de tranquillité. Mais c’est pour leur bien, il faut qu’ils en soient conscients, enfin ! Et les entreprises qui ont des livraisons, eh bien maintenant elles sont effectuées en partie sur le trottoir, gênant les piétons. Mais c’est toujours pour leur bien ! Demain, ces entreprises vont quitter l’impasse : ah ! Dommage pour les employés, mais c’est toujours pour leur bien, même s’ils ne le savent pas. « Nous, à la mairie, nous savons ce qui est bien pour vous, même si demain vous n’avez plus de travail, vous vivrez heureux dans Paris sans voiture. Il y aura bientôt la possibilité de faire la manche auprès des touristes ! Enfin, s’ils reviennent dans un pays où tout devient compliqué. Au passage, la mairie n’a jamais répondu aux courriers qui lui ont été adressés par ces entreprises : pas de réponses, pas de polémiques, non !

Dans la prochaine tribune la suite et fin de : Ils sont devenus fous.

Philippe Sallanche 2021

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La maire de Paris est-elle sous influence ?

Tribune,

Depuis les élections municipales de 2021, la mairie de Paris a pris la tête de la désinformation sur l’écologie, et surtout sur la désindustrialisation de la ville, mais aussi sur la volonté d’une croissance zéro, voire une décroissance. Plus de voitures, plus d’embouteillages, mais aussi plus d’entreprises et demain que des gens marchant à pied pour ne pas polluer. Pour l’instant, dans ce grand chambardement, la dernière décision de la maire de Paris est de limiter la vitesse, dans pratiquement toute la ville, à 30 km/h, mais cela a-t-il un sens réel ? Il y a là deux choses qu’il faut rappeler : la première est que la France est le pays, parmi les grandes économies, le moins pollueur. Par exemple, aujourd’hui, nous avons une pollution de 50% inférieure à l’Allemagne, alors pourquoi la France devrait être mieux-disant que tous ses voisins ? Surtout que, quand nous regardons déjà les parts de marché perdues pour cause de mieux-disant ou de règles supérieures aux autres Européens, nous pouvons nous poser une question : avons-nous décidé de nous passer des marchandises qui ne sont plus fabriquées en France pour cause de règles impossibles ? Eh bien non, elles ne sont plus produites ici, mais nous les faisons venir de pays moins-disants. Résultat, nous avons perdu des emplois et nous avons encouragé voire supporté les autres ; il y a de quoi se poser des questions sur notre intelligence collective. La deuxième chose est une réalité à prendre en compte : dans Paris où tout a déjà été limité, la ville est devenue l’image d’un chantier permanent avec des blocs de béton posés partout pour délimiter les circulations entre cyclistes et voitures, et à une moindre mesure entre piétons, qui, en réalité, sont les perdants de ces transformations, qui d’ailleurs sont particulièrement hideuses. Résultat, dans la journée, rouler à 30 km/h est un exploit, donc c’est pendant les périodes de libre roulement que la mairie a décidé de limiter la vitesse, pour soi-disant sécuriser la ville. Mais il se trouve qu’en réalité, nous pouvons regarder la situation avec un œil différent, soit quelque peu cynique, et je n’ose croire que cela serait la vraie raison. Avec les difficultés financières de la ville, le fait que beaucoup de places de parking extérieur payant soit enlevées, et qu’il y a eu environ dix mille employés supplémentaires dans les équipes de la ville en deux mandatures, il est indispensable de récupérer de l’argent. Donc en mettant la ville à 30 km/h, les amendes vont pleuvoir : alors cela est-il cynique ?

Nous avons déjà dû payer une facture très lourde avec les Gilets jaunes, puis avec le Covid-19, ne serait-il venu pas le temps de la relance et d’arrêter les limitations et surtout le temps de foutre la paix aux Français. Qu’attendent les politiques, relancer une forme de jacquerie ? Oublieraient-ils que le Français n’accepte pas trop les limites, quand elles ne sont pas justifiées, sans compter que petit à petit c’est l’écologie qui va en payer le prix fort. La Ville-lumière est devenue moche et invivable, elle perd plus de 12.000 habitants chaque année depuis 5 à 6 ans, soit avec l’arrivée de la maire. Je ne sais pas s’il y a des causes à cet effet, mais il s’agit là d’une réalité : il fait moins bon vivre à Paris aujourd’hui. Il faut aussi compter sur l’endettement de la ville qui aujourd’hui a atteint plus de 100% de son PIB, avec un rapport par exemple, une annuité de la dette pour Paris de 358 m€ mise en regard de la moyenne des villes de plus de 100 habitants en France de 33m€, ce qui représente que 10% de l’endettement de Paris. Si l’on regarde la réalité, la ville s’est particulièrement endettée depuis 2003 mais surtout avec une augmentation depuis 2015.

Mon inquiétude est que si demain il y a des manifestations, pour contrer ces mesures, nous risquons de graves troubles, car l’économie de la France est en grande partie imaginée et décidée depuis Paris et c’est toute la France qui en souffrira. Il va être temps que nos politiciens soient à nouveau réalistes et surtout qu’ils prennent la mesure de la réalité des besoins des habitants.  

Prochaine tribune la suite et fin dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2021

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