L’Article 49 alinéa 3 et la gauche

Depuis quelques jours, nous entendons les grands cris d’orfraie des oppositions, notamment de gauche à commencer par monsieur Jean-Luc Mélenchon. Je crois qu’il serait intéressant de faire quelques rappels sur cette loi. On compte 88 usages de cet article depuis 1958, 32 par un chef de gouvernement de droite et 56 de gauche. Jamais l’utilisation de cet article n’a abouti à un vote majoritaire en faveur de la motion de censure déposée ensuite par l’opposition. Pour les Premiers ministres et les gouvernements de gauche, surtout pendant les années Mauroy, Fabius, Rocard ou encore Cresson et Valls, c’est-à-dire pendant que Jean-Luc Mélenchon était associé ou soutenait le parti Socialiste, nous ne l’avons jamais entendu crier au scandale lors des 56 utilisations du 49,3. De là à penser que pour monsieur Mélenchon c’est uniquement quand les autres, c’est-à-dire quand les gouvernements ne sont pas de gauche, que l’utilisation de cet article de la constitution serait un scandale. Je dois avouer que  je commence à être fatigué par ces attitudes qui correspondent à cette politique de gens pas très honnêtes pour qui toutes les actions sont bonnes pourvu que le combat contre le pouvoir vienne de l’opposition, il s’agit là d’une absurdité et surtout d’une forme de refus des institutions et du vote des Français, en partant du principe simple qui consiste à dire, que suite à une élection, soit-elle d’une seul voie, l’élu a le droit d’appliquer son programme et même si l’opposition est normalement là pour s’opposer faire de l’obstruction parlementaire est en réalité le refus des élections, pour ces extrêmes.

Je suis particulièrement tranquille en faisant cette tribune, car je n’ai pas voté pour monsieur Macron, pour moi la volonté de destruction des parties politiques, était une erreur et ne pouvait que déboucher sur la mise dans la rue des Français, ne retrouvant plus de liens pour se raccrocher. Il permettait également la mise en avant des extrêmes comme les parties de monsieur Mélenchon et de Madame Le Pen. La France est prise en otage depuis maintenant un peu plus de deux ans, avec ces batailles permanentes de ces deux chefs de partis d’extrêmes, en ne permettant pas de mettre en place des discussions apaisées, comme cela doit être possible dans une grande démocratie, comme nous le somme. Mais il faut aussi reconnaître le manque de travail sur ce dossier par le commissaire des retraites, dont on peut se demander ce qu’il a fait pendant deux ans, mais aussi du gouvernement pour cette négation de la réalité de notre pays, si prompt à manifester, même si pour certaines catégories comme les artistes de l’Opéra ou les Avocats, il y a des raisons acceptables du refus du changement, car il n’a pas été correctement étudié sur les tenants et aboutissants de la réforme.

Sinon demain, nous serons comme dans d’autres pays, seules les fausses informations, les mensonges et l’agressivité amèneront à la présidence et demain le risque d’un de ces deux personnages à la direction de notre pays, mais aussi, et surtout à l’abandon de notre liberté, soyez-en certain. 

Alors je vous le dis aujourd’hui, l’article 49 alinéa 3 est à ce jour la meilleure et la seule solution pour mettre fin à l’agression du parlement, utilisée par notamment le groupe LFI.

Philippe Sallanche 2020

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