Ce matin, une députée de LFI nous explique sur une radio nationale qu’elle aime les agriculteurs, mais ceux qui respectent les règles. Et voilà la réponse des insoumis, d’EELV et de la Nupes (enfin, ce qu’il en reste). Je rappelle simplement que si elle travaille autant en qualité de députée, elle touche chaque année environ l’équivalent de 5 années de rémunération des agricultrices/agriculteurs, sans compter les sommes pour qu’ils paient leurs charges, qui, au passage, viennent d’être augmentées de 300 euros, ce qui leur permet d’avoir une capacité de dépense de frais de près de six mille euros, en plus de leurs revenus. Alors, de quoi nous parle-t-elle ?
Je suis de ceux qui partent du principe que nous devons payer correctement nos élus, car sinon, ils iront chercher des revenus ailleurs. Mais alors que tout autour d’eux se dégrade, cela était-il le bon moment ?
Pour continuer, un intervenant économique, sur une télé d’informations continues, nous explique aussi qu’il a vérifié la moyenne de déclarations d’impôts des paysans et il y trouve environ vingt mille euros. Sauf que c’est seulement à la fin de son explication, et sachant que personne ne pouvait le contredire sur le plateau, il nous explique que c’est la déclaration moyenne, y compris celle du conjoint. En gros, il nous laisse entendre que vingt mille euros pour une famille, c’est finalement pas si mal. Simplement, pour expliquer à ce journaliste économique que cela ne représente pas deux SMIC, il trouve cela pas si mal. Alors qu’il doit vivre, lui, avec cinquante mille euros nets par an, seulement, sans compter les revenus de sa famille. Comment pouvons-nous encore entendre ce type de message ? Pour continuer, nous avons depuis trop longtemps eu dans notre pays des échanges insupportables sur la réalité des choses et des informations, nos journalistes, enfin ceux qui sont dans le bon cénacle et qui sortent de Science Po. Ils nous expliquent que tout est normal, que les paysans sont des ouvriers de la terre. Mais finalement, ils ne comprennent pas forcément la politique, et trop souvent les textes. Mais un jour, à force de prendre les Français pour des imbéciles, les retours de manivelle seront furieux. Demain, le risque c’est de voir toutes les incompréhensions, qui vont s’amalgamer et alors, nous ne verrons plus qu’une grande colère, qui est toujours mauvaise conseillère. Il est impossible aujourd’hui de s’apercevoir que des interdictions sont faites aux Français alors que les pays limitrophes, eux, sont libres. La pêche est interdite aux bateaux français, mais les bateaux des autres pays, eux, continuent à pêcher. Comment penser que les obligations administratives puissent prendre autant de temps journalier aux agriculteurs ? Cela est impossible pour le commun des mortels. Alors, où est le biais ? Ne s’agirait-il pas, en plus, de la volonté de détruire l’opiniâtreté de quelques-uns, trop agités ? En les noyant sous la paperasse !
Pour simple rappel, dans mes combats, nous pouvons regarder la façon de faire de nos gouvernants qui sont difficiles à accepter. Par exemple, les chiffres du chômage ! Selon son intérêt, les gouvernants choisissent Pôle emploi devenu France Travail. Nous verrons à l’avenir, si cela est utile, ou sur l’INSEE pour mieux comprendre ce qu’il en est. Les instances qui gèrent le chômage nous donnent selon un classement précis, en cinq catégories, entre 3,5 et 4,5 millions de personnes en recherches d’activité et indemnisés, et environ un million de plus non indemnisé. Mais, selon l’INSEE, ils ne seraient que 2,5 millions. Alors, où a bien pu passer le million au minimum, de personnes, qui sont en recherche d’emploi et indemnisées ? Eh bien, la réponse est simple : si vous acceptez que le chômage soit à 3,5 millions, alors vous avez un taux qui serait bien supérieur à celui donné à la population, qui est selon le gouvernement de 7,4 % alors qu’en réalité, il serait supérieur à 11 %. Comme vous pouvez le constater, le mensonge est très stratégique, et pour être certain de bien comprendre, l’INSEE ne fait rien d’autre qu’un sondage, même s’il a son importance. Car même sur cent vingt mille personnes, cela reste un sondage. Comment partir du principe que les chiffres officiels soient un sondage ? Accepteriez-vous que les élections se terminent sur les sondages, surtout quand on distingue les écarts entre sondages et réalité des résultats ? Ne vous y trompez pas, cela fausse toutes les décisions qui sont prisent ensuite, car aujourd’hui, dans les personnes non indemnisées, vous en avez un grand nombre qui touche le RSA, et comme le président et son gouvernement nous l’expliquent, il faut prendre en compte le besoin de main-d’œuvre, plutôt que de mettre un certain nombre de personnes en possibilité de retravailler. Nous arrivons à ce qui vient de se passer au Conseil constitutionnel, avec la censure d’une grande partie de la loi d’émigration, en contradiction avec les textes mêmes de la constitution et de son changement effectué il y a quinze ans, permettant d’ajouter à un projet de loi des articles. Les juges sont depuis maintenant trop longtemps devenus les faiseurs de rois. Attention une fois de plus à la colère du peuple français !
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024