Depuis quelques jours, nous avons droit à une nouvelle polémique, sur l’école, encore et encore, et toujours sur l’école et à chaque ministre ! Souvenez-vous du précédent qui, lui, avait scolarisé ses enfants dans l’école alsacienne. Alors, aujourd’hui, nous avons d’un côté, une nouvelle ministre, qui a eu tort d’avoir mis ses enfants dans le privé, et surtout dans le groupe scolaire qui fait partie des meilleurs établissements de France. Pour le secondaire, ce même lycée est souvent classé premier. Mais voilà, à une question de Médiapart qui se croit toujours permis de se mêler de tout sous couvert de représenter lui seul la bonne réponse, si elle va dans son sens, cette ministre a répondu qu’elle a encore la liberté comme tout un chacun de mettre ses enfants où elle le veut ! La seule erreur qu’elle ait faite c’est bien ça, était de répondre, car il n’y a rien à dire ni sur le fait qu’elle mette ses enfants à tel ou tel lieu. C’est quand même bien son droit le plus absolu, surtout dans un pays de liberté, ni d’ailleurs pour parler des problèmes existentiels de l’école publique. J’ai même entendu le député socialiste Jérôme Guedj, critiquer ce choix du privée dans les matinales des chaines d’informations continues, et ensuite être rattrapé. Car lui aussi avait mis son fils dans le privé. La question est simple : les socialistes sont-ils toujours aussi malhonnêtes ? Maintenant, parlons des syndicats de l’enseignement, mais cela vaut aussi pour tous les syndicats de la fonction publique, toujours prêts à demander des démissions. Pour le moment, pour ce qui est de la nouvelle ministre, comme si dire une vérité et s’occuper de ses enfants en faisant attention à leur éducation et à leur apprentissage était un malheur, pour eux bien sûr, alors qu’en réalité, les grands lycées du public, qui s’en sortent en étant parmi les mieux classés, sont justement ceux qui font des sélections. Sauf que depuis 2021, il n’y a plus de sélection sur dossier pour les élèves parisiens, alors qu’en réalité, pour pouvoir être accepté au lycée Henri IV, il faut avoir d’excellents résultats scolaires avec un dossier irréprochable. L’établissement indique qu’il faut sélectionner les « têtes de classe ». En général, les premiers de chaque collège. Un minimum de 16 de moyenne générale dans les matières principales est exigé. Alors, plus de sélection ? Le problème, c’est que depuis trop longtemps, les ministres de l’éducation successifs ont laissé les syndicats faire comme ils l’entendaient. Et le résultat, c’est ce que nous voyons dans les grandes études internationales, les mauvais classements pour la France, en oubliant en permanence les principaux intéressés que doivent être en priorité les enfants. Maintenant et pour être clair, je ne suis pas riche, tant s’en faut. Mais j’ai décidé de mettre ma fille dans le privé, et elle a effectué ses études dans le lycée privé Stanislas. Il y a deux choses à savoir sur ce lycée : d’abord, il est élitiste, mais pas de la façon dont les syndicats le disent. Si un élève qui suit sa scolarité dans ce groupe ne travaille pas consciencieusement comme il se doit, il devra aller voir ailleurs, quand bien même il serait d’une famille riche ou très connue. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé dans sa classe, avec le fils d’une personne très identifiable en France. Mais, il y avait aussi dans sa classe, des jeunes d’origines diverses, chrétiens, juifs, musulmans, sans jamais chercher à exclure pour des raisons cultuelles, et sans jamais de moqueries ! Alors, est-ce la même chose dans d’autres écoles, publiques ou privées ? Et s’il n’avait pas été question de Stanislas, aurait-on eu la même polémique ?
La France est en train de mourir de l’attitude malhonnête des syndicalistes, mais aussi des partis politiques, car c’est bien à l’école que nous formons les futurs Français.
Assez d’hypocrisie et de malhonnêteté dans toute sa splendeur.
La prochaine tribune dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2024