LFI, un parti politique anti-démocratie. 

Depuis le début de la campagne pour les présidentielles, j’ai eu souvenir d’une citation d’Albert Camus, Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui avec la tentative de Jean-Luc Mélenchon de détourner les institutions. Il aime bien les dictatures, par exemple le Venezuela, dont le président Maduro est soutenu économiquement et politiquement par Moscou, et dont nous connaissons, aujourd’hui, la notion du mot démocratie ; il voudrait faire des élections législatives un troisième tour de la présidentielle. Mais les choses ne sont pas du tout identiques, et pour mieux comprendre, je voudrais vous rappeler les grandes règles françaises, notamment des élections  : 

La présidentielle élit le président de la République. Il s’agit d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le président a normalement la charge de présider, il est chargé de nommer le premier ministre, qui est chargé de gouverner et qui lui propose les ministres et secrétaires d’état, qui administrent leurs ministères en relation avec les préconisations du chef de l’état, sous la responsabilité du premier ministre. 

Les députés sont au nombre de 577, et forment la chambre basse du Parlement. Le travail d’un député est de voter les lois. En outre, ils siègent tous dans des réunions d’instances auxquelles ils sont tenus de participer, commissions, délégations, groupes de travail, etc. En circonscription, le député rencontre les responsables d’associations, les élus, les représentants de l’État. Ils sont élus au suffrage universel.

Les sénateurs sont au nombre de 348, et forment la chambre haute, ils sont élus au scrutin universel indirect. Comme pour les députés, ils sont chargés de voter les lois et de contrôler le gouvernement. 

Ensuite, il y a les députés européens, les maires, les conseillers régionaux, les conseillers départementaux, ou encore les conseillers municipaux. Comme vous pouvez le constater, la France est un pays bien administré, même si d’aucun ne pourrait dire trop administré. Toujours est-il que, s’il est normal de choisir le premier ministre dans la majorité à la chambre basse, c’est bien le choix du président, qui peut très bien trouver des accords avec plusieurs partis politique pour former une majorité. Donc, en aucun cas, monsieur Mélenchon ne peut demander de l’élire premier ministre, si ce n’est de vouloir changer les institutions et mettre en place une autre forme de gouvernement comme dans ces pays totalitaires qu’il admire tant.  

Je voudrais aussi vous expliquer pourquoi il ne faut jamais voter pour les extrêmes, qu’ils soient de gauche ou de droite, en reprenant à mon compte une citation de Noam Chomsky, professeur au MIT à Boston : “La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures.” Et pour terminer cette tribune, je voudrais vous rappeler que contrairement à ce que dit Mélenchon, notamment dans ses critiques sur les élites, c’est d’abord qu’il en fait partie depuis près de 40 ans et qu’il était député sous F. Mitterrand, ce que les plus jeunes ne peuvent se rappeler, et qu’un pays sans aucune élite serait un pays mort, car ce terme parle de toutes les formes d’élite, mathématicien, physicien, médecin, politicien, écrivain, chercheurs en toutes disciplines, la France est 2ème au niveau de la médaille Fields et 4ème au niveau des prix Nobel. Alors faut-il vraiment éliminer les élites ? Arrêtons de jeter à la poubelle tous ceux qui nous aident à être meilleur, à inventer, à créer. Je sais bien que notre culture voudrait que nous cachions nos qualités, mais je préfère ceux qui réussissent plutôt que ceux qui célèbrent la médiocrité. À bon entendeur, monsieur Mélenchon ou madame Le Pen. 

La prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2022

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