La guerre des mots et/ou des maux.

Au lendemain d’une nouvelle manifestation violente dans Paris, une question se pose aujourd’hui : doit-on continuer à autoriser des rassemblements et des marches dans les villes ? Ou faut-il inventer un manifestodrome ? Une forme d’avenue de plusieurs kilomètres de long où marcheraient tous ceux qui voudraient discuter ou manifester. Car en l’état actuel des choses, chaque samedi, depuis trois ans, n’est plus possible. Sauf à craindre ou pour certain à espérer, des victimes autres que matérielles, sans compter la mort d’un grand nombre de commerces. 

Les journalistes qui interrogent les manifestants entendent aujourd’hui des discours invraisemblables, comme ces deux réactions au micro d’Europe1 ;

Après 500 mètres, la police veut nous séparer en plusieurs tronçons, ils nous chargent (la police), alors on se défend !

Ou encore ;

Une manifestation sans heurts ne se voit pas et aujourd’hui nous n’avons plus peur de la police, donc !

Bien sûr, il y a de vrais problèmes, mais rien n’explique, dans une démocratie, ce type d’excuses ou de compréhension des manifestants sur les violences, sous risque un jour de ne plus pouvoir discuter ou pouvoir combattre des dispositions législatives qui iraient à l’encontre des intérêts de la majorité des Français. Sans compter que les commerçants, qui ne sont pas les plus riches dans notre pays, mais qui font partie de ceux qui travaillent le plus, et sont aujourd’hui menacés dans leurs existences mêmes, du fait des destructions et des journées où ils ont l’obligation de fermer. Imaginez-vous trois ans de samedis perturbés, où ce jour, qui est très souvent le meilleur de la semaine, leur enlève près de la moitié de la marge et donc de leurs salaires, au final. Pour que nous arrivions enfin à retrouver un peu de sérénité, il va être temps de trouver d’autres solutions pour discuter avec les institutions de notre pays. Les techniques de certains partis politiques, de syndicalistes ou regroupements de populations, qui commencent par manifester avant même de discuter, à ne pas regarder les réelles propositions simplement pour prouver leur force, ne peuvent plus être acceptables.

Alors oui, notre Président et son gouvernement ont eu des mots malheureux, mais comme toujours, il n’est retenu que l’écume des choses et non la vague. D’abord, je voudrais vous proposer de réfléchir, par exemple aux retraites ; dans un premier temps, cette nouvelle norme est une demande de plusieurs syndicats. Ensuite, c’est une vraie avancée : toutes vos heures de travail vous donneront des points de retraite alors qu’aujourd’hui, environ 35% de votre activité ne vous donne aucun droit. Enfin, avec cette loi, le droit égalitaire demandé, voire crié, par les Français, serait à nouveau de rigueur. Mais voilà, c’est là que le problème se pose : les quelques 5 millions de fonctionnaires ne veulent en aucun cas de cette révolution des retraites, car ils perdraient leurs avantages sur le reste de la population et ça, il n’en est pas question pour d’autres syndicalistes. Alors oui, nous pouvons nous poser des questions sur la valeur du point, mais qui aujourd’hui se souvient que la valeur du point ARRCO et AGIRC à l’achat a été diminuée de façon importante sur les vingt dernières années ? Ainsi, on achète un point plus cher et il nous est repayé moins cher. Et surtout, où fut la réaction des syndicalistes qui aujourd’hui manifestent ?

Mais nous pouvons prendre un autre exemple : l’écologie. Premièrement, là aussi nous avons un vrai problème dû au président qui, en mettant en place une convention citoyenne et en disant qu’il prendrait la totalité de leurs propositions directement, en apportant comme information et comme informateurs, uniquement des personnes qui n’ont qu’un seul son de cloche. Où sont les informateurs sur la réalité des situations, par exemple, la voiture électrique ? Elle a des problématiques spécifiques, comme que faire des batteries en fin de vie ? Et bien dans l’état actuel, nous allons les retrouver à la place des pneus dans les champs, car aujourd’hui il n’y a pas de système de destruction, donc demain cela sera une pollution. Mais plus grave : demain, si toutes les voitures françaises étaient électriques, et bien nous serions dans l’incapacité de répondre aux besoins. Voilà, c’est dit, la voiture électrique, n’est pas possible. Il faut donc trouver une autre solution, peut-être l’hydrogène. Sans compter qu’il y a un oubli volontaire des écologistes : la pollution qui nous pose problème aujourd’hui est celle qui se retrouve dans la stratosphère, et il faut environ 100 ans pour que cette pollution y arrive. Donc, aujourd’hui, nous payons, la pollution des années 1920 à 1930. Et donc la vraie question est « que faisons-nous pour combattre cet état de fait », qui n’est jamais dans la presse. Alors que c’est là, probablement, la solution et bien entendu les écologistes n’en disent mot pour toujours vouloir les déconstructions plutôt que l’inverse.

L’homme n’a jamais reculé, car cela lui est impossible, et si nous continuons à aller dans ce sens, alors nous allons droit vers une révolution.

Prochaine tribune dans les prochains jours.

Philippe Sallanche 2020

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