La politique et l’économie ou la danse impossible.

Rien ne change pour que tous changent. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui, à ne pas confondre avec ;  »Il faut que tout change pour que rien ne change ».  Phrase célèbre Tancrède Falconeri, et mieux connue dans le film  »Le Guépard » de Luchino Visconti, nous pouvons trouver une autre phrase attribuée à Courtney C. Stevens, dans les mensonges sur la vérité :  »Si rien ne change, rien ne change ». Si vous continuez à faire ce que vous faites, vous continuerez à obtenir ce que vous obtenez. Cela pourrait être une règle de math, simple, mais qui ne peut fonctionner en économie, car dans la réalité, deux actions identiques ne donneront pas forcément le même résultat, ce qui explique pourquoi l’économie est une science inexacte.  Vous voulez du changement, alors faites-en ! En voilà un beau message, mais quand on parle d’économie ou de politique, il est temps que tout change et surtout que nous puissions retrouver une démocratie intellectuellement supérieure, et non faite d’agression permanente et surtout sortie de la suprématie des extrêmes, de gauche ou de droite. Hier encore, nous avons eu droit à un discours de gauche, à Cannes, de Justine Triet, cinéaste qui, en obtenant la palme d’Or, aurait dû se féliciter du système français, car sans ce système, son film n’aurait probablement jamais vu le jour. Alors comment admettre qu’elle puisse cracher sur cet état qui lui donne les moyens de créer et d’exister ? Là aussi, rien ne change. Nous voyons là, la gauche plurielle devenue, non pas révolutionnaire, mais antidémocratique, qui pense qu’elle a tous les droits et surtout celui de vouloir mettre la France à genoux, refusant de condamner les exactions des ultras, mais si prompte à dénoncer la police, même quand elle est attaquée par des groupes de casseurs qui ne seraient que des pauvres qui se défendraient de cet état insupportable et injuste !

Mais aujourd’hui, notre problème principal c’est bien l’état de l’économie, de l’état français, mais aussi des grandes villes, dont Paris qui est endettée à hauteur de 400% de son PIB, huit milliards de dettes pour des revenus de deux milliards ! Pour rappel, la maire dénonce l’endettement de la France qui est seulement, si j’ose dire, à 110% environ. Quand les socialistes ont pris la mairie, Paris était excédentaire : d’où vient cette déchéance et surtout que cela veut-il dire pour l’avenir de la ville ? C’est simple, demain et pour les quarante à cent prochaines années, la ville devra continuer à augmenter les impôts locaux pour rembourser cette dette abyssale, alors que les impôts de la ville étaient les moins élevés des grandes villes de l’hexagone. Mais pour Paris, il y a un autre problème ; la perte d’une partie de ses habitants. Environ 120 000 en dix ans, qui a pour cause au moins deux ou trois raisons : le coût de vivre à Paris, la saleté de la ville où des détritus jonchent les rues, surtout d’ailleurs dans les arrondissements peuplés de moins riches, mais aussi les impossibilités de se déplacer correctement, la volonté de diminuer la voiture dans la ville sans réelles autres solutions disponibles. Mais il y a d’abord et surtout le non-respect des habitants. Par exemple, un dossier que je connais bien : dans le dixième arrondissement, il y a un car/camion destiné à des drogués qui a été placé juste devant des habitations (immeuble de HLM) où se trouvent des familles avec des enfants qui, chaque jour, samedi et dimanche compris, doivent supporter des personnes agressives, faisant leurs besoins devant et à la vue de tous, sur les grilles de cette résidence, réclamant de l’argent aux grands-mères qui passent. Le résultat c’est que même chez ces gens, qui ont des moyens limités, il y a une volonté de chercher ailleurs pour partir. La mairie dit simplement que cela n’est pas grave, car ils seront remplacés, mais nous voyons bien là qu’il s’agit d’une négation des habitants et des Parisiens.

Alors faut-il que rien ne change pour que tout change ? Où allons-nous trouver un moyen de faire changer en profondeur notre état et nos politiciens, qui sont totalement dépendants de la dette parisienne ? Ou allons-nous enfin décider que nous devons arrêter les dépenses inutiles et disproportionnées pour faire en sorte que nous ne financions, en priorité, que les besoins régaliens, pour laisser réellement le reste à l’entrepreneuriat libre. Alors je sais que beaucoup de gens ont la croyance que seul l’État peut traiter un certain nombre de dossiers, mais voilà, partout où il s’immisce, c’est au détriment du régalien et cela finit par coûter cher. Nous le voyons bien dans les hôpitaux, même si là nous pouvons aussi attribuer le problème aux ARS, qui ont confondu le privé et le public, sauf que bien sûr cela prouve exactement ce que je dis.

La prochaine tribune dans les prochains jours. Philippe Sallanche 2023

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