Tribune,
Nous sommes petit à petit, dans nos pays démocratiques, limités dans nos capacités à vivre libres et indépendants. Depuis maintenant quarante ans, nous avons supporté des interdictions sur tellement de domaines que nous avons commencé à nous retrouver dans la même situation que les démocratures. Pour mieux comprendre et surtout pour ne pas se tromper, la liberté de l’homme était avant tout la vraie force de nos pays. Jadis, nous pouvions bouger et vivre à notre volonté. Alors oui, certains sont devenus des courants de contre-culture, des mouvements contestataires d’une jeunesse contre de la domination culturelle bourgeoise et du puritanisme sexuel. Au départ (enfin, pour ma démonstration, car il y en a eu d’autres avant), ce sont les hippies qui vont rejeter la société de consommation. Attention à ne pas vous tromper ! Il s’agissait en priorité, comme dans beaucoup de ce type de mouvement, d’enfant de la classe plutôt aisée et instruite, au départ des jeunes urbains, qui veulent contester la propriété et la société, refusant la bourgeoisie de leurs parents, mais restant toujours à portée de chéquier de ces parents vilipendés. Le seul avantage que leur donne cette forme de sous-culture, c’est leur jeunesse, qui fait peur aux politiciens, qui vont les laisser agir à leur gré, mais pas pleinement, pensant que le temps fera l’affaire de ces enfants, qui de plus sont avant tout pacifiques. Mais voilà, le politique va commencer à se poser des questions sur le moyen de mettre fin et surtout d’éviter que cela ne donne des idées à d’autres. Alors, à bas bruit, il va mettre en place des interdictions : certaines sont acceptables pour la plus grande partie de la population, comme les ceintures de sécurité, la limitation de vitesse sur les routes, etc. Et puis, il y a eu les radars. À ce stade, la population a commencé à discuter, d’abord en les rendant inopérants puis en détruisant ces appareils qui les forçaient à respecter au pied de la lettre des limitations. Mais la force revenant toujours à la puissance publique, ils vont être remis en place et même terriblement améliorés. Ne vous y trompez pas : demain, chaque voiture aura son mouchard, une forme de disque comme dans les camions. Ensuite, l’État va décider de ce qui est important pour vous en équipements publics. Encore que là, nous l’avons vu avec Notre-Dame des Landes, dès qu’il y a des jeunes dans le combat. Il vaut mieux faire marche arrière plutôt que d’affronter le risque d’accident, comme il est plus important de punir un gendarme qui a tenté de défendre le droit. Enfin, seulement si toutefois une personne jeune, qui ne la respecte pas, décède et que cela se transforme en manifestation. Ce qui prouve que le pouvoir est faible, et c’est pour ça que l’État tente par tous les moyens de s’attaquer aux libertés individuelles. Dans certains pays démocratiques, nous avons vu des droits, comme celui de l’avortement, remis en cause. Dans ces pays, les femmes sont considérées comme si elles étaient redevenues mineures et comme pas capables de savoir ce qu’elles désirent. Aujourd’hui, nous voyons aussi, des interdictions toujours plus nombreuses : aujourd’hui, c’est le tabac, qui va être interdit dans des rues ! Alors, des parents d’élèves sont contents, sans même se rendre compte de ce que cela signifie, bien que ce sont les mêmes qui demandent la libéralisation du cannabis. Cherchez l’erreur. L’État veut également interdire les cigarettes électroniques mono-utilisation. Une fois de plus, nous sommes dans une interdiction, même s’il en est en partie la cause, car en interdisant la cigarette aux abords des écoles, collèges et lycées, il fallait aux jeunes les moyens de se distinguer. Et même si ce n’est pas la meilleure solution, la jeunesse a toujours été dans l’absolu du risque. Vous savez, aujourd’hui je peux vous dire qu’au moins un jeune de votre entourage fume du cannabis. Pour les cigarettes électroniques, ce n’est pas grave : ils passeront par Internet pour en commander. Une nouvelle preuve de la bêtise de nos gouvernants. Avant, dans les années 1970 et celles qui ont suivi, il s’agissait de prendre les gros cigares du père, arrivés de Cuba, si possible. Alors, croyez-vous que le cannabis soit mieux ? Mais ce qu’il ne faut pas oublier, pour les cigares, c’est qu’il s’agissait de faire une sorte de mimétisme, des grands patrons, des riches personnalités ou même des politiciens, qui, à la télévision, les exhibaient ostensiblement. Il en sera de même, un temps, pour la cocaïne, qui sera associée aux grands artistes. Nous pouvons aussi regarder d’autres types de limitation, sous couvert, cette fois-ci d’écologie, comme l’interdiction d’une partie de la circulation automobile dans les grandes villes, la volonté de limiter les vols d’avion pour une vie pour chaque individu de la planète. Comme l’a un pseudo-expert, le bon nombre serait 4 vols par personne, tuant du même coup toute volonté de voyage. Une fois de plus, le but est de limiter les possibilités de construction au point même de mettre en risque l’habitat de demain. Là aussi, il s’agit de limiter le plus possible les libertés individuelles !
Je voudrais bien dire, à nos dirigeants de bien faire attention à la colère populaire, car elle finit toujours par renverser ceux qui nous gouvernent.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2023