1er mai dans un Paris de tristesse. 

Je me rappelle, il y a dix ou vingt ans, les 1er mai à Paris étaient festifs, joyeux, il y avait de la vie, à chaque coin de rue nous trouvions de petits vendeurs de muguet. Mais voilà, ce matin, RIEN. Très peu de vendeurs, alors que je suis à côté de la Gare de l’Est, dans un quartier plutôt de petites gens, pourtant si importants, dans l’activité de notre pays, et si primordiaux. Heureusement que la Croix Rouge est là : j’ai trouvé mes petites clochettes de bonheur, et d’ailleurs je vous encourage tous à acheter du muguet à la Croix Rouge, car au moins cela a une utilité, et donnera un peu plus de joie à ce geste.  

Mais surtout, j’ai trouvé, sur les quelques centaines de mètres à pied que j’ai faits, les rues sales, avec des poubelles qui traînaient un peu partout, des sacs plastiques remplis de déchets jonchaient cette grande artère parisienne. Et puis, les premières délégations syndicales arrivèrent, peut-être un peu de l’ancien temps, mais au fur et à mesure que la journée va passer, là non plus, plus RIEN qui soit relatif aux habitudes du passé. Les cortèges sont bien plus parsemés, avec des slogans qui sont toujours plus politiques que syndicaux : comment expliquer à ces nouveaux dirigeants qu’ils se trompent de bataille et que si les syndicats sont de moins en moins représentatifs, ils en sont la cause ? Il y aura aussi les casseurs qui vont une fois de plus détruire de nombreuses boutiques de proximité, comme si nous avions la possibilité de casser notre outil de travail parisien, déjà si chétif, à cause de la ville elle-même et de ses dirigeants actuels, et de leurs décisions qui consistent à penser que les Parisiens n’ont pas besoin de travailler ! Il va être urgent de mettre fin à ces exactions pour reprendre une vie normale dans cette ville qui souffre déjà tant, de disparition de commerces, de restaurants, de petites entreprises, qui sont remplacés par des dark kitchen (cuisines-fantôme) ; il y en a une proche de chez moi, et les habitants en souffrent beaucoup, à cause principalement des scooters qui font beaucoup de bruit au démarrage et des livreurs qui discutent en attendant des livraisons, et ce jusqu’à des heures avancées de la nuit. 

Voilà ce 1er mai est bien à l’image de la ville actuellement : sale, pauvre et triste, sans entrain et sans lumière. 

La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2022

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